La globalisation chinoise

La Chine populaire dans la globalisation

Du tiers-monde à superpuissance mondiale

La Chine populaire, une superpuisssance mondiale

La République populaire de Chine semble être la plus belle réussite de la dernière globalisation. Les millions de morts du "Grand Bond en avant", mis en oeuvre entre les années 1958 et 1960, font partie d'un passé révolu. Pourtant, la chose était loin d'être acquise. Non reconnue par la communauté internationale, la Chine populaire l'a combattue pendant plusieurs décennies. Que ce soit pendant la guerre d'Indochine, la guerre du Vietnam ou la guerre de Corée. Son entrée dans l'Organisation des Nations unies fut donc une surprise. Quant à la libéralisation de son économie et l'ouverture aux capitaux étrangers, elles n'eurent pas leur pareil dans l'histoire économique. Bref, son intégration à l'Organisation mondiale du commerce fut l'apogée d'une révolution marchande.

Or, la condition sine qua non à cette révolution marchande passait par la reconnaisance internationale de la Chine populaire. En effet, la rupture sino-soviétique l'avait isolée et il fallut attendre l'année 1972 pour qu'un président des États-Unis d'Amérique lui rende visite en pleine guerre du Vietnam. Car, jusqu'à sa tournée de réelection à Dallas l'année 1963, le président des États-Unis d'Amérique John Fitzgerald Kennedy ne semblait pas disposé à reconnaître cette Chine populaire contraire à "l'esprit des Nations Unies". De plus, il était sans doute conscient qu'elle obligerait les États-Unis d'Amérique à abandonner la parité fixe du dollar avec l'or, à savoir le système monétaire sur lequel s'était bâtie toute sa puissance. Par conséquent, le 22 novembre 1963 fut un moment crucial pour en finir avec le sino-soviétisme et changer de modèle économique.

Interview de John Fitzgerald Kennedy, Cinq colonnes à la une, Radiodiffusion télévision française, le 2 septembre 1960


Toujours est-il qu'il s'agit ici de comprendre les mécanismes de cette globalisation, à la fois proche de la Chine populaire et des politiques énergétiques indispensables aux délocalisations industrielles, dont les intérêts financiers font ou défont les États. Pour chaque citoyen, pour chaque producteur, pour chaque consommateur, mieux connaître son histoire pour en maîtriser les enjeux.